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La première fois que j’ai entendu parler de l’Iran, c’était à la fin de mon trek autour des Annapurnas, au Népal. Je discutais sur une terrasse avec un jeune blondinet, tout juste sorti du nid, en plein tour du monde à vélo avec son oncle. Lorsque je lui ai demandé le pays qu’il avait préféré, il m’avait répondu sans hésitation : « L’Iran ! Les gens là bas sont incroyables et en plus tu te fais tout le temps inviter, j’ai vécu ça nulle part ailleurs ».

Ça c’était il y a presque dix ans. Le destin m’a de nouveau titillé il y a deux ans lors de mon expédition à la voile au Groenland. Après avoir filé un coup de main pour l’installation de stations météo sur un glacier j’ai fait la rencontre de Faezeh et Babak, deux Iraniens expatriés en Europe. Nous avons sympathisé, à tel point qu’on a terminé une soirée bien arrosée à danser sur de la musique persane sur le pont d’un navire de l’armée danoise — un vrai navire militaire, avec blindage, canon et tout !
— Il faut absolument que tu visites l’Iran. Si tu viens je peux te présenter ma famille, ils pourront t’aider. Il y a de super montagnes, des déserts et des gens adorables. Tu vas kiffer !
— Bon OK c’est promis, je visiterai l’Iran.

Ainsi, lorsque la startup pour laquelle je bossais a annoncé un plan de départ volontaire, je n’ai pas hésité longtemps pour saisir l’opportunité de tenir ma promesse.

Horse carrying wagon at night in Isfahan's Imam square, Iran

Premiers pas en Iran

Sina, le frère de Faezeh, est un jeune homme souriant et d’une grande sagesse. Il se fait une joie de me faire visiter Téhéran. Il m’emmène au milieu de la marche qui traverse la ville où des milliers de pèlerins vêtus de noir se frappent la poitrine en mémoire de la mort du martyr Hossein. C’est le pèlerinage de l’Arbaïn, un jour de partage et on nous offre à manger et à boire. Quelques heures après, je reçois un SMS de l’ambassade me recommandant d’éviter les manifestations publiques. Sina m’explique qu’il n’y a rien à craindre car ce pèlerinage n’est pas une manifestation anti-gouvernement et me parle d’une jeune femme qui aurait été tuée par la police des moeurs la veille car elle ne portait pas correctement son voile et des protestations ont lieu en sa mémoire. Jamais je n’aurais imaginé à ce moment là que ce mouvement allait prendre autant d’ampleur — à l’heure où j’écris ces lignes, cela fait quarante jours que les protestations ont lieu.

L’un des avantages du blocus en Iran, c’est qu’il y a peu de touristes. Visiter des sites classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et s’y retrouver presque seul, que demander de plus ? Je passe plusieurs heures dans les mosquées d’Ispahan, pépites d’architecture persane, à observer et photographier les mariages improbables de courbes et d’angles hauts de plusieurs mètres. Entre les visites je rejoins Sina et Sara, une amie à lui qui nous amène dans des restaurants traditionnels perses d’une beauté à couper le souffle. Mais à chaque fois, il ne me laissent aucune chance de payer. Alors certes, il y a cette tradition de taroof qui consiste à offrir par politesse, même quand on n’en a pas envie. Mais théoriquement, en insistant, ils auraient dû céder. Hélas, il me faut développer une technique plus aggressive : me jeter devant, carte en main, au moment d’aller régler l’addition. Ça marche, j’ai enfin réussi à payer ! Sauf que le lendemain Sara me contacte : « Au fait, il me faudrait ton reçu d’hier car Sina avait déjà payé le restaurant en partant. Tu te feras rembourser sur ta carte… ». J’abandonne.

L’hospitalité ne s’arrête pas aux amis cependant. Quand je porte mon appareil photo autour du cou je suis régulièrement accosté par des personnes lambda de tout âge : « Welcome to Iran! » — même les marchands du bazar sont ravis de m’inviter pour un thé au safran et des discussions parfois profondes dans leur échoppe alors qu’ils savent que je n’achèterai rien. « D’abord les relations humains, puis peut-être les affaires » comme ils disent. Mais quand je commence à être fatigué et souhaite rester tranquille il me suffit de ranger mon appareil photo. Grâce à mon air méditerranéen, les seules personnes qui m’accostent le font en Persan, langue que je ne parle pas. Pratique !

Woman walking in Smajed-e-Jameh in Isfahan, Iran

Je suis à l’aise dans ce pays et retrouve la joie d’aller à la rencontre des autres. A travers ces nouvelles amitiés éphémères je retrouve la légèreté de vivre du voyageur qui ne sait pas de quoi sera fait son lendemain et se laisse volontairement porter comme une feuille morte sur un cours d’eau.

En route vers les montagnes de Zagros

C’est en route vers les montagnes de Zagros que le mécanisme commence à se gripper. Je m’y rends pour suivre la transhumance des nomades Bakhtiari. C’est censé être le temps fort de ce voyage en Iran mais après une dizaine d’heures dans des bus et des taxis, mon dos commence à me faire souffrir. « Cette sensation, je la connais. Non, ça ne peut pas être ça… pas maintenant ! ». Le lendemain, alors qu’on attaque les pistes cabossées en 4×4 je dois bien me rendre à l’évidence. Cette douleur qui part du dos et vient me taquiner la fesse ressemble salement à la sciatique qui m’a handicapé en Mongolie — encore une fois, chez des nomades… corrélation ou causalité ? 🤔

Driving through Zagros trails, Iran

On s’arrête à un premier village. Mohammad, notre guide, offre dates et cigarettes aux habitants. Ça fait partie du « pacte » qu’il a lié avec eux. C’est qu’ici, on n’entre pas les mains vides. Ce territoire est défendu par les Bakhtiari depuis des siècles. De pillards redoutés ils se sont reconvertis en bergers nomades mais ils restent des montagnards à la vie rude. Afin de les aider à garder leur culture vivante, cela fait plusieurs années qu’il cultive une relation d’amitié et d’échange avec les quelques familles qui ne se sont pas encore sédentarisées.

Arrivés à la fin de la piste, deuxième mauvaise nouvelle : on n’aura pas de mules comme prévu pour porter les sacs jusqu’au camp des nomades. Merde ! J’avais généreusement chargé mon sac justement parce que je n’allais pas le porter. Ces 20 kg sur le dos avec mon début de sciatique, je le sens pas… Benham, un jeune Bakhtiari de vingt-cinq ans bavard comme un pie et blagueur né, nous guide vers le camp de sa famille — Mohammad me confiera plus tard qu’il n’a pas pu traduire toutes ses vannes car il n’arrête jamais. Le paysage hybride entre la rudesse désertique du Mustang et la douceur des forêts de chênes de Provence m’est délicieux, mais la chaleur et la soif viennent quelque peu entacher cette expérience idyllique. Heureusement que nous sommes partis après le coucher du soleil.

River in the arid landscapes of the Zagros mountains, Iran

L’obscurité nous recouvre bientôt. Il faut faire attention aux scorpions et autres araignées qui semblent se complaire entre les rochers sur lesquels nous reposons un peu trop souvent notre carcasse suante. Desséchés après plusieurs heures de marche sous une canopée de chênes percée par la lumière des étoiles, nous sommes accueillis avec un pichet d’eau de source par la famille de Behnam — jamais eau n’eût été aussi bonne ! Installés sur des tapis sous un toit précaire de branches mortes et éclairés par la rougeur d’un feu vacillant, nous partageons un repas et du thé chauds. Saisis par la fatigue nous nous endormons, les yeux rivés aux étoiles, comme le font les Bakhtiari à la belle saison.

Scorpion in Zagros mountains, Iran
Spider in Zagros mountains, Iran

La transhumance — Le ‘kouch’

Le soleil n’est pas encore levé quand j’émerge. En face de moi se dressent une chaîne de montagnes qui semble infinie ainsi que la silhouette de Marziye, la sœur de Behnam, qui allume le feu. J’ai l’impression de rêver mais une angoisse bien réelle me ramène sur terre : est-ce que la douleur est toujours là ? Je me lève et sent une décharge électrique dans la fesse qui me fait crier. Ma crainte était justifiée : j’ai une sciatique et la marche d’hier l’a amplifiée. Que vais-je faire ? Est-ce que je pourrais quand même marcher ? Après tout, en Mongolie je me la suis traînée pendant plus d’un mois, même si je suis arrivé à la maison dans un triste état avec une hernie discale en prime. J’essaie de ne pas y penser et tente de profiter du thé chaud avant de faire quelques photos — en boitant. Au bout d’une heure, l’objectif principal de mon appareil photo me lâche. Plus moyen de faire la mise au point. « Un malheur ne vient jamais seul » dit-on. Proverbe à la con ! Intérieurement je me désintègre. Heureusement j’ai toujours avec moi quelques focales fixes qui pourront me dépanner. Je vais devoir faire avec, même si ça m’ajoute une contrainte supplémentaire.

Bakhtiari nomads warming by a fire early morning in the Zagros mountains, Iran
Bakhtiari family preparing for the kooch under sunrise light. Zagros mountains, Iran

Les moutons et les chèvres ont été regroupés, les affaires chargées sur les mules et les ânes. Il est temps de partir. Il n’est pas encore 10h00 mais le soleil frappe fort. Je vais en parler une bonne fois pour toutes pour ne pas me répéter : pas une seule journée je n’ai été épargné par la soif, à tel point que ma gorge était parfois tellement sèche que je pouvais à peine déglutir. Et pourtant, des litres d’eau, j’en ai bu. Entre la chaleur, la poussière et la sécheresse de l’air mon corps semblait ne jamais être satisfait. Heureusement, les signaux de douleur envoyés par mon nerf sciatique se produisaient rarement dans les montées (70% du trek). C’est pendant les arrêts que je souffrais le plus : m’asseoir, m’allonger, me pencher pour faire le plein d’eau, enlever ou mettre mes chaussures, … tous ces petits gestes du quotidien devenaient une véritable torture. Et ne parlons pas des photos en contre-plongée.

Bakhtiari herder with his goats and sheeps in the Zagros mountains, Iran, for the kooch (transhumance)

Je suis devenu une ruine ambulante mais les paysages et le mode de vie de ces nomades me fascinent. C’est la que la photographie joue un rôle important. Dès que j’entre dans un flow photographique, tout ce qui se passe en dehors de mon cadre disparait. Seuls comptent les bergers en train de rassembler leur troupeau, les silhouettes de mes compagnons de route autour du feu, les paysages arides adoucis par la lumière du soleil couchant… Ce n’est qu’une fois l’appareil photo en bandoulière que les douleurs reviennent.

Bakhtiari nomad on horse with his gun during the autumn kooch (transhumance) in the Zagros moutains, Iran
Young Bakhtiari nomad handling a goat. Autumn kooch (transhumance) in the Zagros mountains, Iran

Au bout de trois jours nous arrivons aux abords d’une route. Quelques chamailleries ont eu lieu avec d’autres familles de nomades. Rien de grave, des histoires de territoire. Il fait nuit noire, les hommes regroupent les bêtes sans aucune lumière. Font-ils ça à l’oreille ? Marziyeh allume un feu puis commence à préparer des galettes de pain sur une soucoupe en métal recouverte de cendres. Ce soir c’est fête. Pour l’occasion, un mouton va être transformé en kebab. Je n’aime pas les scènes de mise à mort mais celle-ci est menée d’une main de maître avec douceur. Un mouton est isolé, puis caché des autres. On le réconforte, lui apporte à boire, puis on lui attache doucement les pattes avant de l’égorger. Pas de cri, pas de geste brusque. La scène est solennelle. On est loin des abattoirs. La carcasse est ensuite suspendue à un arbre puis découpée avec précision avant d’être grillée au feu de bois sur des brochettes. Un régal !

Bakhtiari nomads during the autumn kooch (transhumance) in Zagros mountains, Iran
Young bakhtiari woman preparing flat bread during the autumn kooch (transhumance) in Zagros mountains, Iran

Au réveil je suis pris d’une douleur atroce qui s’étend cette fois jusqu’au genou. J’ai dû arriver au bout ce que je pouvais faire, je suis peut-être même allé trop loin. Je me lève et tente quelques pas pour me détendre le dos. Rien n’y fait, la douleur est coriace. Le soleil se lève sur une montagne sèche, tout à fait mon genre de photos. Je saisis quelques clichés mais j’ai la tête ailleurs, envie de chialer. Je commençais tout juste à me sentir de nouveau vivant et voilà que cette saloperie me tombe sur le coin de la gueule. Il reste six jours de marche intense, c’est ingérable. Si je continue, je risque de me retrouver avec une jambe paralysée et finir sur le billard pour me faire ouvrir le dos. Il faut que j’abandonne. Mohammad me réconforte: « Tu as fait le bon choix ». La larme à l’oeil, je salue une dernière fois les montagnards rugueux mais adorables qui m’ont tant fasciné puis après plusieurs tentatives et cris de douleur, je réussis finalement à monter dans le 4×4. La route défile entre les montagnes et je suis déjà nostalgique des nuits en plein air, des veillées et des réveils autour du feu, des pauses de début d’après midi à faire la sieste et boire du thé à l’ombre des chênes, des longues journées de marche dans ce paysage aride. J’ai goûté et apprécié chaque minute de cette vie en plein air, je dois maintenant retourner à l’oppression citadine.

Sunrise over Zagros mountains, Iran

Retour à Ispahan : visite à l’hôpital

À Ispahan la situation a empiré. Les protestations ont pris de l’ampleur et sont quotidiennes. Je les entend passer devant l’auberge — en tant que touriste, il ne vaut mieux pas se trouver au milieu de ce genre de protestation au risque de finir en taule. D’ailleurs, il n’y a presque plus de touristes. Dans l’auberge nous sommes quatre étrangers, puis plus que deux, ainsi que quelques Iraniens venus se reposer. L’ambiance est étrange mais on se retrouve tous les matins au petit déjeuner pour échanger quelques plaisanteries et égayer l’humeur.

Architectural details of Masjed-e-Jameh in Isfahan, Iran

Il faut maintenant que j’aille à l’hôpital. Peut-être qu’avec un bon traitement je serai remis d’ici quelques jours ? Je suis accueilli par un mec qui parle quelques mots d’Anglais. Il me prend sous son aile. Ici, chaque action — consultation, achat de médicaments, soins — nécessite un passage à la caisse. J’entre dans le cabinet du docteur avec mon ticket. Il parle à peine Anglais, juste assez pour qu’on se comprenne, puis me tend sa prescription, un bout de papier gribouillé — forme-t-on tous les docteurs à écrire comme des cochons, quel que soit le pays ? 😅

L’infirmière qui va me faire l’injection est une femme imposante à l’allure placide. Elle a dû en piquer des fesses pour avoir le regard aussi blasé. Je sens qu’elle va me faire mal. C’est peut-être même son petit plaisir d’infirmière de défoncer les culs des gens avec ces grosses seringues ? Ça ne rate pas, elle me fracasse. Mais au point où j’en suis, je la remercie quand même. Elle ne bronche pas et se barre sans même dire au revoir. Le lendemain je renouvelle l’expérience, cette fois-ci en faisant venir un infirmier à l’auberge. Avec lui je n’ai rien senti — on en déduire ce qu’on voudra… 🤨

Architectural details of Masjed-e-Jameh in Isfahan, Iran

Après ces deux piqûres je suis censé rester allongé pendant trois jours. C’est bien assez pour gamberger, seul dans mon dortoir de six. Je tente sans grand succès d’oublier que je devrais être en ce moment avec mes amis nomades dans les montagnes… Alors je lis. Beaucoup. Je voyage par proxy au travers de « Flash ou le Grand Voyage » de Duchaussois, une aventure à l’âge d’or du voyage qui finit en bad trip de drogué à Katmandou. Ça me fait relativiser. La douleur s’est calmée avec les corticoïdes mais elle est toujours là, sommeillant dans un coin de la fesse. Je commence à sombrer dans la morosité. Je m’accrochais à l’espoir de pouvoir continuer mon voyage en Iran qui devait s’étendre sur deux mois mais je suis toujours bloqué. Je culpabilise quand je pense qu’en ce moment des gens se font tuer dans les rues mais mon petit moi semble étrangement plus important. Il faut à présent que j’organise mon retour anticipé avec une connexion internet lente et censurée la majeure partie de la journée. Cette légèreté que je commençais à retrouver à disparu.

Retour en France

Le voyage retour va être long. J’ai six heures de bus jusqu’à Téhéran, puis deux vols de trois ou quatre heures avec plusieurs heures d’attente entre chaque. Je vais avoir besoin d’une autre injection pour pouvoir supporter ça. Les souvenirs de mon retour de Mongolie sont gravés dans ma mémoire. J’étais alors arrivé en France avec une douleur telle que je devais me pencher sur le côté pour pouvoir aligner un pas devant l’autre. Le jour du départ, je retourne à l’hôpital. L’infirmière à l’oeil vicelard est toujours de la partie. Elle va encore me défoncer. Ça ne rate pas, elle aime se faire plaisir en faisant mal. En quittant les lieux je retrouve mon pote de l’accueil — qui m’appelle Georges. Il me présente un docteur — cette fois-ci anglophone — qui m’offre une plaquette de médicaments pour apaiser mes douleurs lors du voyage. Même dans les hôpitaux les Iraniens sont généreux et ont le sens de l’hospitalité.

Grâce à l’injection et les médocs, le voyage n’a pas été trop dur. Arrivé à l’aéroport de Marignane, l’hôtesse fait son possible pour organiser la sortie de l’avion dans le calme. L’avion n’a pas encore ouvert ses portes mais un mec en a marre, se lève et lui gueule dessus avant de se ruer sur ses bagages. Une partie du troupeau suit son initiative. L’hôtesse est dépitée, comme je la comprends… Bienvenue en Gaule ! Un taxi est venu me chercher — merci l’assurance. Pendant tout le trajet il me parle covid, vaccins, Macron… je n’en peux plus. Les jours qui suivent, ne pouvant rien faire, pas même rester le cul sur une chaise pendant plus de trente minutes, je m’enfonce dans les abysses. Plus envie de lire, plus envie de musique. Plus envie de rien. Je ne prends même plus de plaisir à manger les tomates de mon jardin. J’engouffre des séries comme un boulimique dans l’espoir de me lobotomiser. A ça s’ajoute une grippe qui me scotche pendant deux jours. J’espère avoir touché le fond car là le sommet me semble très, très loin !

Un mois plus tard, la situation s’améliore. Je peux désormais reprendre une vie quasi normale: éditer mes photos, écrire, marcher quelques heures (sur du plat). Je remonte la pente, pas à pas. C’est reparti pour un trek au long cours, cette fois-ci de façon figurée. Je me serai pris une belle claque mais ça m’a rappelé que c’est aussi ça le voyage : se faire latter pour mieux repartir.

Architectural details of Shah mosque in Isfahan, Iran

2 Comments

  • An.. d'Acier dit :

    Il me semble que ce billet est le premier que je lis sur ton blog. Je m’en étonne. S’il est représentatif de ta prose, je me dis qu’il aurait mieux valu que je passe mes heures de pause à te lire plutôt qu’à t’écouter (rires).

    Ton récit de voyage est très bien raconté. Ton style est fluide, allégé, tout en conservant suffisamment de substance pour raconter ce qui le mérite. J’imagine que c’est ce que tu souhaites. Les anecdotes régulières ponctuent le texte, le faisant respirer et apportant la touche de vie, de « vrai » qui font décoller l’intérêt du lecteur.

    Et pourtant, faute de pouvoir les vivre, cette année je consomme de nombreux voyages sous forme écrite. Mais quand bien même proviennent-ils qui d’un académicien, qui d’un aventurier célèbre, le plaisir que j’ai éprouvé à les lire est tout à fait comparable avec celui que ton texte m’a procuré. Je dois même confesser que chaque paragraphe me rendait impatient de découvrir le suivant, fièvre du lecteur captivé. Je suis conquis ! Mais c’est trop court lol

    Je comprends tellement cette sensation qui mélange détente, impression de légèreté et d’énergie retrouvée. Une seule nuit de bivouac dans une nature calme et splendide peut suffire à me la procurer. Je l’imagine décuplée dans un paysage majestueux et un contexte humain tel que tu le décris.

    Vivement la suite ! Et faezeh bien attention à vous…

    • Julien Fumard dit :

      Merci pour ton commentaire et tes compliments 😊

      Ton style est fluide, allégé, tout en conservant suffisamment de substance pour raconter ce qui le mérite

      En effet, que ce soit pour la photo, l’écriture ou même la musique — ou toute autre activité non artistique — j’essaie de tendre vers la simplicité. C’est pas évident mais j’essaie en tout cas.

      Mais c’est trop court lol

      J’avais justement peur que ce soit trop long… A une époque où il y a tellement de choses à lire/voir/écouter, j’essaie de faire des billets courts, ce qui est frustrant, mais ça me force aussi à aller à l’essentiel. Mais je prends ça comme un compliment: ça veut dire que je t’ai embarqué dans mon aventure 😉
      Après, certaines les préfèrent courtes, d’autres longues… (Pardon, j’ai pas pu m’en empêcher 😅)

      Et faezeh bien attention à vous…

      Je l’avais pas vue venir celle là 😱

      PS: j’aime beaucoup ton pseudo… 🥑🧲

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