Skip to main content

Il était une fois, au large des Vesterålen, une Petite Île. Du haut de cette île s’élevai un phare. Il y a longtemps de cela, des hommes vivaient sur cette île et y avaient même construit un village. Mais le temps fît son œuvre et les hommes quittèrent leurs foyers pour trouver refuge sur le continent. Les ruines de leur bâtisses devinrent l’unique indice d’une présence désormais révolue. Mais, envers et contre tous, l’un d’entre eux resta sur la Petite Île. Les Hommes du Continent nommaient cet homme le Gardien du Phare, car il était celui qui gardait la lumière du phare allumée, guidant ainsi les navires égarés naviguant sur les eaux tumultueuses du nord de la Norvège. Accompagnant le Gardien du Phare restèrent sur la Petie Île sa famille et son assistant. Lorsqu’ils n’étaient pas dans le phare, ils partageaient cette petite maison, non loin, déposée sur le haut d’une colline. Encore une fois, le temps passa et les services du Gardien du Phare ne furent plus requis. La technologie prit sa place. Ainsi, accompagné de sa famille et de son assistant, ils quittèrent l’île. La Petite Île se trouva donc abandonnée et se sentit bien seule. C’est que la pauvre Petite Île s’était habituée à la présence des humains et, nostalgique, elle se souvint des bons moments passés ensemble et devint triste. Cependant, un beau jour, une dame accosta avec un projet un peu fou: vivre sur la Petite Île. Inutile de vous décrire dans quel état se trouva la Petite Île lorsqu’elle apprit la nouvelle !

Avec la dame accostèrent deux chats. Sirius était le nom du premier chat. Sirius adorait les humains, tout comme la Petite Île, et se frottait toujours à eux. Sarah était le nom du deuxième mais, contrairement à Sirius, elle les craignait un peu malgré ses yeux ronds et curieux. Peu après que la dame s’installa, elle entretint une armée d’humains afin de l’aider à matérialiser son rêve. Les uns comme les autres, ils désiraient tous découvrir la Petite Île. Ce fut probablement l’armée la plus pacifique que connut la Petite Île car cette armée là aida à faire de l’île un endroit meilleur. Vous vous doutez bien que Sirius et la Petite Île en furent les plus ravis – contrairement à Sarah, un peu plus réticente à cette idée… La Petite Île aimait ces humains car ces humains aimaient la Petite Île. Mois après mois, années après années, de nouveaux volontaires arrivèrent alors que d’autres partirent. Un cycle de vie prit forme sur la Petite Île alors que la dame les accompagna sur son petit bateau, faisant face aux vents et aux vagues sur l’océan colérique.

Ainsi, les humains profitèrent du soleil, cueillirent les nombreuses baies recouvrant la Petite Île et se régalèrent de barbecues. Ces bonheurs durèrent l’espace d’un temps, un temps nommé été, courte période durant laquelle l’océan est de bonne humeur. Mais une fois l’hiver arrivé, les humains vivraient une toute autre aventure. Tempêtes, pluie et neige animèrent alors la nouvelle routine des Humains de l’Île, mais ces derniers ne les craignirent point car la Petite Île les protégeait. Les Humains de l’Île auraient la vie plutôt facile s’il ne s’agissait que du temps; mais avec l’hiver vint l’obscurité et avec l’obscurité, les trolls. Les trolls adoraient jouer des tours aux humains. Ainsi il commencèrent à jouer avec les pompes à eau, les cassant les unes après les autres, pour que les Humains de l’Île recourent à l’aide des Humains de la Mer – les gardes côtes –, ces derniers arrivant avec leur gros navire pour remplir des réserves d’eau désormais vides. Quand le problème de l’eau fut résolu, les trolls s’ennuyèrent et décidèrent de jouer un nouveau tour aux Humains de l’Île. Les trolls savaient très bien que les humains, de nos jours, ont besoin d’électricité et, bien qu’ils ne soient pas à proprement parler des génies, les trolls savaient comment briser le générateur. Et c’est ce qu’ils firent. Les pauvres Humains de l’Île se trouvèrent ainsi privés d’électricité pendant une semaine, jusqu’à ce qu’un Humain du Continent monte sur le bâteau de la Dame de l’Île afin de réparer les dégâts causés par les trolls… Vous me suivez toujours? Bon, alors on continue… 😊

Heureusement, les Humains de l’Île étaient bien préparés et survécurent à cet affront. Durant cette semaine sans électricité ils décidèrent de mettre de côté leurs appareils électroniques et, à la place, de lire des livres, car sur l’île se trouve une gigantesque bibliothèque. Les Humains de l’Île furent heureux, même sans électricité, car les livres étaient bon pour l’esprit, leur ouvraient les yeux et reposaient leur âme. Mais ce ne fut pas sans frustrer les trolls et qui dit troll frustré, dit conspiration dans l’air. Qu’arrivera-t-il ensuite aux Humains de l’Île?

En Bref…

J’espère que vous avez apprécié ce petit conte à propos de la vie sur une île isolée. Si vous êtres pressés – ainsi que vous êtes supposé l’être dans ce monde de fous – en voici un résumé en moins de 140 caractères (poésie inclue): “Survis sur une île. Eau et électricité niqués. Gardes côtes ont rempli réserves. Pas Facebook. Ai dû lire livres en PAPIER… WTF?!”.

PS: Alors que je terminai ce Conte de la Petite Île, les trolls préparèrent leur dernier méfait. Ils comprirent que les Humains de l’Île utilisaient fréquemment cet étrange engin flottant qu’ils appelaient ‘bâteau’, et ce afin d’amener tout ce dont ils avaient besoin sur la Petite Île. Par conséquent, la nuit tombée, il sabotèrent ce qu’ils appelaient “l’truk ki flott’”. Au réveil, lorsque les Humains de l’Île découvrirent l’œuvre des trolls, ils ne paniquèrent pas car ils savaient que c’est ce que les trolls voulaient. Les Humains de l’Île étaient sages. Ainsi, ils requirent à nouveau l’aide des Humains de la Mer. Malheureusement, aucun d’entre eux ne fut disponible car une tempête faisait rage plus au sud. Les Humains de l’Île n’eurent alors d’autre choix que celui d’attendre le jour suivant pour être secouru par un courageux et dévoué « Humain-de-ce-qui-nage-dans-l’eau » — un pêcheur.

Laisser un commentaire